Séparé ou mélangé ? Tentons de comprendre !
Question écrite au conseil communal du 20 janvier 2025
Monsieur l’Echevin,
Pourquoi doit-on distinguer les verres colorés et les verres blancs à la bulle à verre / parcs à conteneurs alors qu’on peut les mélanger lors du ramassage en porte à porte ?
Quels sont les procédés de recyclage de ces deux types de verres ? Suivent-ils des filiales différentes ? Quels sont les chiffres que vous pouvez nous communiquer en la matière (nombre de tonnes, pourcentages, etc.)
Que deviennent-ils une fois recycler ?
Bien à vous,
Benjamin Buyle
Réponse de GOFFART Eric, Echevin
Monsieur le Conseiller communal,
Le verre incolore (également appelé verre blanc) est souvent utilisé pour des applications nécessitant une grande transparence, comme les bocaux alimentaires. Le verre coloré, quant à lui, est utilisé pour protéger le contenu de la lumière, comme les bouteilles de vin ou de bière.
La séparation à la source du verre coloré et du verre incolore (également appelé verre blanc) est préférable pour en permettre une meilleure valorisation financière.
En effet, en raison de sa pureté et de sa demande, le verre blanc a une valeur marchande plus élevée que le verre coloré. Or, lorsque ces deux types de verres sont mélangés, la fraction qui en résulte est globalement assimilée à du verre coloré, qui correspond à une valorisation plus faible. C’est pourquoi la collecte séparée du verre coloré et incolore a tout son sens. Indépendamment de cet aspect financier, la séparation du verre blanc et du verre coloré est néanmoins techniquement possible au niveau du site du recycleur également, grâce à la technologie de tris optiques qu’il utilise. Le verre une fois séparé et purifié servira à produire à nouveau du verre grâce au processus de collecte et de recyclage mis en place.
Concrètement, la collecte en porte-à-porte se fait en mélange car elle ne permet pas de garantir une séparation suffisamment qualitative par le citoyen du verre blanc et du verre coloré, ni une collecte séparée financièrement soutenable, compte tenu des camions spécifiques de type « collectoglass » qui sont nécessaires pour collecter le verre.
A contrario, la collecte du verre dans les recyparcs et plus récemment la mise en place de bulles à verre aériennes et enterrées à, Châtelet, Fleurus, ainsi qu’au niveau de Charleroi dans le périmètre « District créatif élargi », permettent cette séparation des deux types de verre.
Chaque système de collecte présente des avantages et des inconvénients. Ainsi, comme tout mobilier urbain, ces bulles à verre ont tendance dans certaines zones à concentrer la malpropreté alentours, sans pour autant la générer (il n’y a pas plus de malpropreté à cause du mobilier urbain, mais celle-ci a tendance à se concentrer autour).
En ce qui concerne les données disponibles, actuellement, un habitant de la zone Tibi produit en moyenne 19 kilos de verre par an, avec une estimation de production de 2/3 de verre coloré et 1/3 de verre incolore. La collecte au travers des recyparcs est en diminution depuis quelques années, mais les collectes de verre en bulles à Charleroi, Châtelet et Fleurus fonctionnent très bien avec une bonne qualité du tri à la source.


