Trottinettes électriques – futur cahier descharges

Madame l’Echevine,

Lors d’une réunion de commission, des discussions ont eu lieu à propos des trottinettes électriques « en location libre » telles que celles proposées par BOLT, DOTT ou PONY.

Vous aviez évoqué une rencontre prochaine avec ces opérateurs afin de trouver une manière de fonctionner plus respectueuse des riverains et plus efficace en matière de contrôle.

Dans ce cadre, permettez-moi d’attirer votre attention sur certains aspects qu’il me semble opportun d’intégrer dans un « cahier des charges ».

  • La possibilité de garer sa trottinette uniquement sur un endroit fixe : avec la géolocalisation GPS, certains opérateurs empêchent les trottinettes de s’arrêter n’importe où. Il serait opportun de prévoir ce genre de système.
  • Prévoir des endroits « parking » visibles pour tout un chacun à la fois dans la géolocalisation et dans la rue. Certains endroits en ville, initialement prévus pour les vélos, sont des endroits intéressants pour garer les trottinettes. Dès lors, il serait opportun d’étendre ce genre de dispositif à des lieux identifiés comme « accueillants » dans nos communes.
  • Définir des zones de stationnement communes à l’ensemble des opérateurs. Ce n’est pas le cas pour le moment.
  • Identifier clairement le conducteur : via une application comme It’sme. Ce qui permettrait à l’autorité communale de contrôler tout contrevenant à l’ordre public.
  • Possibilité pour le conducteur d’appeler un hepldesk à tout moment (en cas de compteur qui tourne sot, de problème technique…)
  • Proposer un point de contact « ville » en cas de problème constaté par les citoyens ou usagers.

    Qu’en pensez-vous ? Je vous serais reconnaissant de nous informer de vos intentions en la matière et plus encore.

    Bien à vous,
    Benjamin Buyle

Réponse de MONARD Alicia, Echevine

Messieurs les Conseillers,

Merci pour vos questions.

Etant donné leur similitude, nous vous apportons une réponse commune.

Je regrette la généralisation d’un « profil type d’utilisateur » qui ne reflète pas la majorité des usager.ère.s. Je reste persuadée qu’il ne faut pas pénaliser les personnes respectueuses de ce mode de transport en raison des comportements inciviques d’une minorité.

Les problèmes que nous rencontrons relèvent davantage d’un manque de sensibilisation, de civisme et d’éducation à l’usage. Il est vrai que certaines trottinettes sont mal stationnées ou utilisées de manière inappropriée.

Néanmoins, l’utilité des trottinettes n’est plus à prouver. Celles-ci rencontrent de plus en plus de succès.

Les données les plus récentes fournies par l’administration de la Ville font état de près de 5500 utilisateur.rice.s pour près de 17800 trajets en un mois en 2024, une moyenne de 3,5 trajets par personne, pour une distance moyenne de 2,3km/trajet.

Dans une logique de réduction de l’usage de la voiture pour les petits trajets, les trottinettes constituent donc une véritable alternative de mobilité.

Aujourd’hui, il est nécessaire de réviser et d’harmoniser certaines règles. D’une part pour continuer à satisfaire les utilisateur.rice.s qui se comportent en personnes prudentes et diligentes, mais surtout, d’autre part, pour limiter l’impact des nuisances liées aux incivilités.

C’est pourquoi, comme annoncé en Commission, j’ai pris l’initiative de convoquer prochainement une réunion avec les différents opérateurs présents sur notre territoire.

A ce jour, nous en comptons 3 : BOLT, DOTT et PONY.

Comme je vous l’ai également indiqué en Commission, cette rencontre a différents objectifs : il conviendra de faire le point ensemble sur leur expérience et leurs retours, sur la Charte adoptée en Conseil Communal à la précédente mandature, il conviendra également d’aborder le fonctionnement des applications (vitesse maximale autorisée à certains endroits, tarification des amendes, coût de l’utilisation, fonctionnalité GPS, les zônes et modalités de stationnement, sensibilisation au comportement sur la route pour les
utilsateur.rice.s de ces dernières…).

En ce qui concerne le stationnement, comme annoncé précédemment, le Service Mobilité a déjà identifié plusieurs dizaines de « dropzones », dont les emplacements ont été transmis aux opérateurs. Ces zones sont communes à tous et seront matérialisées au sol (dans un premier temps dans le centre-ville) par les services de mon collègue Eric Goffart.

De plus, suite à l’entrée en vigueur d’une nouvelle règlementation régionale, nous travaillons actuellement à la rédaction d’un nouveau règlement, qui remplacera cette Charte citée précédemment.

Au travers de ce nouveau règlement qui encadrera de manière plus stricte le stationnement des trottinettes, j’entends faire lister les emplacements exacts des « dropzones », l’obligation de s’y conformer (tant en termes de localisation que de bon positionnement), l’imposition de limitations de vitesse, des dispositions visant à renforcer le respect du code de la route, un point de contact (email et téléphone) pour signaler tout problème,…

Tous ces sujets seront également abordés lors de notre rencontre avec les opérateurs.
Bien à vous,

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