Monsieur le Bourgmestre,
La braderie de Gilly, prévue début octobre 2025, a été annulée pour des raisons de sécurité, comme l’a rapporté la presse locale.
Cet événement, qui représente un intérêt certain pour la dynamisation commerciale et l’animation locale, pouvait bénéficier de subsides communaux avec les obligations de transparence et de justification qui y sont associées.
Dans ce contexte, je souhaiterais connaître la position de la Ville et les éléments de gestion liés à cette annulation, merci de bien vouloir répondre aux questions suivantes :
Subside et financement
Un subside avait-il été accordé à l’organisateur pour l’édition prévue en octobre 2025 ?
Si oui, quel en a été le montant, à quelle date a-t-il été versé, et selon quelles modalités (avance, paiement après justificatifs, conditions suspensives) ?
Par qui ce subside a-t-il été demandé et en qualité de quoi ?
Si non, une demande de subside avait-elle été introduite auprès de la Ville ?
Transparence et responsabilité
Le budget de l’événement, notamment toutes les subventions, prêts ou garanties, sera-t-il rendu public ?
Si un subside a été versé avant l’annulation, les justificatifs d’utilisation et le rapport de bilan seront-ils publiés ? Le cas échéant, le subside sera-t-il remboursé à la Ville ?
Quelles mesures la Ville compte-t-elle mettre en place pour éviter, à l’avenir, des annulations tardives pour motifs de sécurité et pour sécuriser la tenue d’événements à Gilly et ailleurs?
Je vous remercie pour vos réponses.
Bien à vous,
Benjamin Buyle
Réponse de LUAMBUA Tanguy, Echevin
Monsieur le Conseiller,
Je vous remercie pour votre question sur la tenue de la braderie de Gilly organisée par l’Union des commerçants et des Artisans de Gilly (UCAG), évènement emblématique de la vie des Gillyciens et plus largement des carolos.
Sur l’annulation de la braderie, je commencerai par un rappel des faits :
- Les éditions printanière et automnale de la braderie de Gilly sont une initiative de l’UCAG.
- Le Président de l’UCAG a été incarcéré peu de temps avant l’édition de mai. Un autre membre a suppléé au pied levé pour l’organisation de cette braderie qui, malgré les circonstances, s’est déroulée sans incident, ce qui est à saluer.
- Cette personne avait dans un premier temps informé mon cabinet et les services de police ne pas souhaiter organiser l’édition d’octobre, avant de revenir sur sa position.
- Un dossier incomplet a finalement été déposé en date du 27.08.25 par elle, soit à peine un peu plus d’un mois avant la tenue de l’évènement alors que le règlement général de police impose un dépôt minimum trois mois à l’avance pour ce type d’événement occupant l’espace public.
- Les services de planification d’urgence et de police ont procédé à une analyse de faisabilité mais n’ont pu la mener à terme en raison de l’absence de pièces indispensables (DMP, plan d’implantation actualisé, etc…).
Compte tenu de l’échéance et des difficultés, une réunion a été organisée avec l’UCAG en date du 22 septembre 2025 rassemblant notamment des représentants du Cabinet du Bourgmestre, de la Police locale, de la Planification d’urgence, de la cellule événementielle, ainsi que de mon Cabinet et au terme de laquelle les difficultés suivantes ont été relevées :
- Dépôt tardif du dossier, ne permettant pas une concertation suffisante avec les services de sécurité. o Difficultés de mobilisation policière, à 10 jours de l’événement, avec impact potentiel sur les missions courantes.
- Pièces manquantes au dossier : programme incomplet, absence de données sur les foodtrucks, sur le gardiennage, etc et ce malgré plusieurs rappels envoyés.
- Avis défavorable du Service Logistique concernant le prêt de matériel. Fort de ces constats et à l’issue de cette réunion, l’organisatrice a elle-même indiqué renoncer à l’édition en cours, considérant que les conditions n’étaient pas réunies pour garantir un déroulement satisfaisant de l’événement.
L’idée était de se concentrer sur l’organisation – plus sereine cette fois – de l’édition printanière. Il ne s’agissait donc ni d’un refus formel, ni d’une contrainte imposée par la Ville, mais bien d’une prise de décision par la représentante de l’ASBL au terme d’un dialogue constructif. Dans ces conditions, il n’appartient nullement à la Ville de prévoir de dispositif d’indemnisation des ambulants ou des commerçants. J’ai toutefois entendu la difficulté de plusieurs commerçants pour qui l’annulation de l’édition d’octobre a constitué une perte sèche.
Sur la subvention à l’UCAG
Chaque année, l’UCAG reçoit une subvention de fonctionnement, qui lui permet d’organiser divers évènements, dont la braderie, qui ne fait donc pas l’objet d’un subside spécifique de la part de l’échevinat du Commerce.
Pour l’année 2025, le subside prévu était de 12.000 €. Sur interpellation du Directeur Financier, et compte tenu de l’annulation de la braderie d’octobre, il a été décidé de limiter le subside. Celui-ci a ainsi été fixé à 8.014, 90 € au lieu de 12.000 € initialement prévus. Ce montant correspond en fait à la totalité du subside sollicité par l’association dans le cadre de sa demande de subvention, hormis le montant afférent à la braderie d’octobre.
Comme chaque année, le subside de l’année 2025 sera soumis à un contrôle à posteriori minutieux de l’administration. Sur la prochaine édition L’ensemble des acteurs s’est accordé pour transformer cette situation en opportunité, afin de renforcer la coordination pour les éditions futures. Un suivi sera assuré par l’administration et la police avec l’UCAG afin de clarifier les responsabilités internes et sécuriser les étapes organisationnelles à venir.
Je me réjouis d’ores et déjà de ce que l’UCAG aura préparé pour l’édition du printemps de 2026 qui sera, je n’en doute pas, une édition organisée sereinement et garantissant la sécurité de chacun.
J’espère, Monsieur le Conseiller, avoir pu répondre utilement à vos questions.


