Monsieur le Bourgmestre,
Chers membres du Collège,
À plusieurs reprises par le passé, notamment en 2012 lors de la fermeture de l’école maternelle des Raspes à Ransart et via des interpellations de collègues, la situation préoccupante de ce bâtiment communal a déjà été portée à votre attention.
Or, force est de constater qu’en 2025, l’ancienne école est toujours à l’abandon et tombe progressivement en ruine, au grand désarroi des riverains qui doivent vivre quotidiennement à proximité de ce chancre. Ceux-ci déplorent non seulement l’absence d’entretien (abords envahis, dégradations visibles, risques pour la sécurité), mais également l’image dévalorisante qu’un tel bâtiment renvoie pour le quartier.
La plaque « Enseignement officiel » reste apposée sur l’école, donnant une piètre image de l’institution à tout passant, et renforçant le sentiment de négligence du patrimoine communal.
Les photos en annexe témoignent de squats, d’abus tels que l’usage de protoxyde d’azote interdit et d’autres dégradations liées à une occupation non contrôlée du lieu.
En mai 2023 encore, la presse relayait la mobilisation citoyenne des habitants de Ransart, certains se disant même prêts à contribuer eux-mêmes à une rénovation, preuve de l’attachement de la population à ce lieu et de la volonté de le voir revivre.
Au-delà des nuisances immédiates, ces bâtiments abandonnés représentent un manque à gagner important pour la Ville. En effet, si le bâtiment avait été vendu ou rénové plus tôt, il aurait eu une valeur bien supérieure aujourd’hui.
De plus, le matériel encore présent à l’intérieur aurait pu être réutilisé pour d’autres écoles ou associations, au bénéfice direct de la population.
La Ville continue cependant à assumer des coûts liés au cadastre, à l’entretien minimal et à la sécurité, alors qu’un usage ou une vente proactive aurait généré un revenu ou un service utile pour les citoyens.
Dès lors, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :
- Quel est aujourd’hui l’état précis du bâtiment de l’ancienne école des Raspes (sécurité, stabilité, accessibilité) et quelles mesures sont prises pour éviter tout danger pour les riverains ?
- Ce bâtiment figure-t-il sur une liste de mise en vente ou de reconversion ? Dans la négative, quelle est la stratégie de la Ville quant à son avenir (réhabilitation, démolition, nouvelle affectation) ?
- Les riverains, qui se montrent particulièrement mobilisés, pourront-ils être associés à une réflexion sur la réutilisation du site (via un projet participatif, culturel, associatif ou autre) ?
Enfin, de manière plus large, la Ville dispose-t-elle d’un inventaire précis et public de tous ses bâtiments inoccupés ou abandonnés ? Combien de biens restent à l’abandon, générant des coûts récurrents pour la Ville, alors qu’ils pourraient représenter un revenu immédiat ou servir à des projets utiles ?
Il est impératif que la Ville établisse une liste complète, accessible aux citoyens, accompagnée d’un calendrier clair pour la réhabilitation, la vente ou la reconversion de chaque bâtiment. Il est temps de cesser de reporter indéfiniment les décisions, de cesser de se contenter d’excuses ou de reproches envers d’autres niveaux de gouvernement, et de mettre en œuvre une gestion proactive et rentable du patrimoine communal.
Je vous remercie d’avance pour les éléments précis que vous voudrez bien apporter à ce sujet, qui illustrent une nouvelle fois l’importance d’une gestion proactive du patrimoine communal.
Bien à vous, Benjamin Buyle
Réponse de DOGRU Mahmut, Echevin
Monsieur le Conseiller,
Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que je vous rejoins totalement sur l’absolue nécessité de réaliser un inventaire clair de nos bâtiments, ainsi que de leur destination actuelle et future.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’indiquer à plusieurs reprises, je travaille actuellement avec nos services à l’élaboration d’un plan de gestion global de notre patrimoine communal.
Comme vous pouvez vous en douter, il s’agit d’un travail conséquent, qui demande malheureusement beaucoup de temps. Toutefois, mon objectif est de clôturer la première phase de ce travail au début de l’année 2026.
Il ne vous aura certainement pas échappé qu’une véritable accélération des mises en vente a eu lieu depuis le début de la mandature et que nous accordons une réelle priorité aux biens destinés à être cédés.
Je suis pleinement conscient qu’une situation telle que celle de l’école des Raspes renvoie une mauvaise image de la Ville et nuit à la vie du quartier. C’est pour cette raison que l’ancienne école a été inscrite sur la liste des biens à vendre et nos services travaillent actuellement à la préparation du dossier de mise en vente.
Concernant l’accès à ce bâtiment, qui génère des nuisances et des risques pour la sécurité, nous avons déjà fait intervenir à plusieurs reprises les services de la Ville afin de condamner les accès. Malheureusement, des personnes mal intentionnées forcent régulièrement les dispositifs mis en place. La seule solution pérenne et acceptable est donc la réaffectation de ce bien, laquelle ne pourra avoir lieu que par sa mise en vente.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé de l’évolution de ce dossier.
Mahmut DOGRU


